A la recherche d’un co-partenaire en plus de V&B pour son projet de Vendée Globe, Maxime Sorel a reçu le soutien du conseil général de la Mayenne qui s’est engagé sur trois ans auprès du skipper malouin.
L’Espace M, au 13e étage de la Tour Montparnasse, abrite les locaux parisiens du conseil départemental de la Mayenne, c’est donc tout naturellement dans ces bureaux avec vue sur les Invalides que Maxime Sorel et son équipe avaient convoqué la presse mardi matin pour dévoiler le nom du co-partenaire-titre du skipper malouin en vue de son projet de Vendée Globe. Projet qu’il avait dévoilé juste avant de prendre le départ de la dernière Route du Rhum en novembre dernier, en même temps que le bateau dont il avait fait l’acquisition (moyennant 725 000 euros HT, financés par un investisseur), l’ex Groupe Bel ex Souffle du Nord) plan VPLP-Verdier mis à l’eau en 2007.
Depuis, le vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2017 (avec Antoine Carpentier, en Class40) cherchait un co-partenaire-titre susceptible de mettre à peu près la même somme que V&B, à savoir 600 000 euros annuels (HT). Il l’a trouvé : le département de la Mayenne – dont est originaire l’entreprise V&B – s’engage dans le projet. A un détail près puisque ce dernier ne versera pas la même somme que le spécialiste de la distribution de boissons : « L’engagement qui a été voté hier est de 200 000 euros », a confirmé mardi matin Olivier Richefou, président du conseil départemental de la Mayenne qui a ajouté : « Nous nous engageons parce que nous nous retrouvons dans les valeurs portées par le projet, notamment son soutien à l’association Vaincre la Mucovicidose, mais aussi parce que nous accompagnons une aventure entrepreneuriale. La Mayenne, qui a le deuxième taux de chômage le plus bas de France, est trop longtemps restée modeste, ce partenariat doit lui permettre de se faire connaître davantage pour attirer notamment les personnes en recherche d’emploi. »
L’engagement mayennais est prévu sur trois ans (jusqu’aux prochaines élections départementales en mars 2021, en pratique), la collectivité versant en tout 600 000 euros), celui de V&B courant jusqu’à la fin du Vendée Globe. Le budget total du projet de Maxime Sorel, complété par un cercle d’une quinzaine de petits partenaires, se monte à 1 million d’euros annuel (HT), location du bateau comprise. « Cela va notamment me permettre de faire l’acquisition d’un jeu de voiles neuf, je recevrai 60% cette année, le reste l’an prochain », explique le skipper qui a commandé sa nouvelle garde-robe à Incidence. Une garde-robe à la déco qui ne passera pas inaperçue, confiée à l’artiste Yann Legendre, puisqu’y figurera une gigantesque tête de dragon, « symbole de la force ».
Maxime Sorel, qui ne compte pas mettre de foils sur son plan VPLP-Verdier, espère encore convaincre d’autres entreprises, notamment mayennaises, d’intégrer le cercle des partenaires, ce qui pourrait lui permettre de renforcer son équipe technique composée d’un préparateur, Gurloes Merrien (ex Crêpes Whaou ! et Prince de Bretagne), et d’un boat-captain, Damien Le Texier. Son programme d’ici le Vendée Globe comportera toutes les courses du calendrier Imoca, notamment cette année la Rolex Fastnet Race et la Transat Jacques Vabre aux côtés d’un co-skipper dont il n’a pas encore dévoilé l’identité : « Ce ne sera pas forcément une tête d’affiche, mais plus quelqu’un qui va m’accompagner dans la performance jusqu’au Vendée Globe », explique-t-il. Le skipper de V&B Mayenne, nouveau nom de son 60 pieds Imoca, cherche par ailleurs toujours preneur pour son Class40, Mach 40.3 appartenant à V&B, mis à prix à 420 000 euros (HT).