Ce 88e épisode de Pos. Report revient sur les deux derniers Grands Prix de
SailGP de France et d’Espagne, avec deux invités qui, avec leurs équipes respectives, ont remporté à l’occasion leur toute première victoire sur le circuit :
Philippe Presti, coach de
Sail GP US Team, vainqueur à Saint-Tropez, et
Matthieu Vandame, grinder de l’
équipe de France qui, dimanche dernier, s’est imposée à Cadix.
Nous commençons par un retour sur le Grand Prix de France, avec une victoire des Etats-Unis de
James Spithill qui arrivaient à Saint-Tropez
“dans le doute” après un début de saison dont l’équipe n’était
“pas du tout satisfaite” aux dires de Philippe Presti. D’où la grande joie de s’imposer, qui plus est, selon ce dernier, avec une Française à bord,
Amélie Riou, qui a remplacé au pied levé l’équipière américaine, blessée à la cheville.
De son côté, Matthieu Vandame estime que la France est sortie plutôt confortée de ce rendez-vous terminé au 4e rang, qui venait après une 2e place à Copenhague. Entre Saint-Tropez et le rendez-vous de Cadix le week-end dernier, les équipes ont beaucoup débriefé. Philippe Presti a détaillé son travail d’analyse des datas, en libre accès : “Comme on dispose de toutes les datas, des vidéos et des audios de toutes les équipes, on peut vraiment rentrer dans la tête des autres, mais on peut aussi se noyer dans toutes ces infos, il faut donc arriver à se focaliser sur certains points.
”Nous refaisons ensuite le match du
Grand Prix d’Espagne, avec une bonne première journée française (2e place), moins bonne pour les Américains (5e) qui, dans des conditions de mer pas faciles, ont navigué
“trop safe” selon leur coach, mais ont su arracher le dimanche matin leur qualification pour la finale à trois (avec la France et l’Australie). Une finale dans une configuration à quatre équipiers, annoncée à cinq minutes du départ, qui a un peu désarçonné les Français, raconte Matthieu Vandame, moins les Américains, Philippe Presti expliquant que le barreur endosse alors aussi le rôle de contrôleur de vol, un domaine que James Spithill, de par sa longue expérience de la navigation sur foils, maîtrise mieux.
“Malheureusement, on n’a pas su exploiter cet avantage”, regrette l’entraîneur, la faute à un planté après la bouée sous le vent qui a permis aux Français de passer en tête, avant de résister au retour américain en fin de manche. A l’arrivée, un grand bonheur qui vient récompenser la progression de l’équipe menée par
Quentin Delapierre, dont Matthieu Vandame dit :
“C’est quelqu’un qui sait où il va, il a reconstruit une équipe pour atteindre ses objectifs, c’est vraiment un gros bosseur et un meneur.” Reste à confirmer pour la France, 3e au général, le prochain Grand Prix étant prévu les 12 et 13 novembre à Dubaï.
Nos invités finissent par évoquer leurs autres activités, principalement du
TF35 pour Matthieu Vandame avec l’équipe suisse de
Ylliam-Comptoir Immobilier, de la
Coupe de l’America pour Philippe Presti qui annonce avoir resigné avec les Italiens de Luna Rossa en vue de la 37e édition. D’où son installation récente à Barcelone, où il pratique sa nouvelle passion, le wing foil, au grand désarroi de sa femme…