Ce 103e épisode de Pos. Report reçoit deux invités, qui ensemble, ont pris la quatrième place de la première étape de The Ocean Race entre Alicante et Mindelo, au Cap Vert, à bord de Biotherm, l’Imoca de Paul Meilhat, à savoir Anthony Marchand et Amélie Grassi.
Cette dernière commence par faire une petite carte postale du Cap Vert, avec une escale particulière dans le sens où les équipes techniques n’ont pas le droit de monter à bord, charge aux équipages de bricoler ce qui doit l’être, ce qui a été fait à bord de
Biotherm, avant de se consacrer, à partir de ce mardi, à la préparation météo de la deuxième étape qui part mercredi en fin de journée.
Anthony Marchand revient ensuite sur la première étape, avec notamment une sortie de Méditerranée au près dans 60 nœuds qui a mis à mal les organismes, puis une descente au débridé vers le Cap Vert, pendant laquelle la vie à bord a encore été
“hostile”, ce qui lui fait dire que cette entrée en matière était
“engagée”. D’où le choix de l’équipage de ménager la monture
“car on ne voulait surtout pas avoir de problème technique ; sur cette course qui est très longue, il faut prendre soin du bateau, encore plus en Imoca.” Le résultat de l’étape est jugé satisfaisant, l’ancien figariste estimant que les objectifs vont devenir de plus en plus élevés au fur et à mesure de la course, l’équipage découvrant le plan Verdier, mis à l’eau fin août dernier.
Les deux marins racontent ensuite comment la vie à bord s’est organisée et la difficulté de se faire à manger ou de dormir sur un foiler lancé à pleine vitesse –
“C’est très ingrat, ça m’a un peu surpris”, confie Anthony Marchand -, ce qui a d’ailleurs occasionné quelques brûlures avec de l’eau bouillante sur cette étape initiale pour
Boris Herrmann, skipper de
Malizia-Seaexplorer, et
Damien Seguin à bord de
Biotherm. Ils évoquent ensuite la deuxième étape à venir, 4 600 milles jusqu’au Cap, avec un équipage inchangé, mais également leurs programmes respectifs pour la suite de The Ocean Race, qu’ils ne disputeront pas en intégralité, chacun ayant son propre projet en parallèle.
Pour Anthony Marchand, ce sera
l’Ultim Actual, dont il a récemment été promu skipper à la place d’
Yves Le Blevec, ce dernier se concentrant sur la direction du team Actual. Il explique comment cette transmission s’est effectuée :
“Après la Route du Rhum, Yves m’a posé la question, j’ai eu le convoyage retour pour y réfléchir, il fallait cocher les cases”. Proche de l’équipe Actual – elle est la fille de
Sandrine Bertho, directrice de projet et par ailleurs compagne d’Yves Le Blevec -, Amélie Grassi estime que ce passage de témoin s’est fait
“naturellement, avec bienveillance et en harmonie avec l’équipe”. Le nouveau skipper d’
Actual raconte ensuite comment il compte préparer le grand défi à venir, l
’Arkea Ultim Challenge-Brest (départ le 7 janvier 2024), son objectif étant de
“gravir petite colline par petite colline”.Amélie Grassi, après avoir dressé le bilan de sa saison 2022 en
Class40 faite de
“hauts et de bas”, dont un démâtage sur la Route du Rhum, évoque quant à elle la suite de ce projet sous les couleurs de
La Boulangère Bio – jusqu’à fin 2024 -, avec une rentrée prévue sur
Les Sables-Horta en juin, puis la préparation de
la Transat Jacques Vabre, deux courses qu’elle disputera avec une équipière prochainement annoncée. L’avenir plus lointain ? L’ex étudiante en droit social n’exclut rien, entre Ultim, Imoca et autres rêves de large…