Les femmes qui ont gagné
quatre titres de champions du monde en voile légère tout en comptant une
victoire dans la Volvo Ocean Race ne sont pas légion sur la planète voile. La Française
Marie Riou, 39 ans, appartient à ce cercle très fermé.
La native de Plougastel, au bord de la rade de Brest, tombée dans la voile toute petite dans le sillage d’un père et de deux frères passionnés, a connu un début de carrière fulgurant, devenant championne du monde et d’Europe de 420 en 1999 (avec Anne-Claire Le Berre).
L’enchaînement s’avère ensuite plus difficile mais après quelques années de recul, la voilà de retour par le match-racing où les titres s’accumulent et l’emmènent aux JO de Londres en 2012 en compagnie de
Claire Leroy, qui règne alors sur la discipline.
Puis c’est la rencontre – les retrouvailles à – avec
Billy Besson et l’enchaînement incroyable de quatre titres de champions du monde de Nacra 17 en 4 ans – ainsi qu’un titre de marins de l’année en 2015 – qui font d’eux les grandissimes favoris des jeux de Rio 2016.
Après
la blessure de Billy et l’échec de Rio, la voilà qui rebondit et embarque en 2017 sur Dongfeng pour une inoubliable campagne qui voit le projet franco-chinois remporter la Volvo Ocean Race. Et
Marie Riou d’être désignée Rolex Sailor of The Year en 2018.
Puis c’est l’aventure
SailGP – seule femme de la flotte sur ces catas à foils qui se baladent à 50 noeuds -, du Diam24, une
nouvelle campagne olympique avec Benjamin Schartz vers Paris 2024…
Au fil de deux heures de discussion, on découvre la trajectoire d’une femme directe et authentique, naviguant au gré des rencontres. Tranquillement, discrètement, Marie Riou se bâtit brique par brique un palmarès incroyable sur tous les supports. Un parcours éclectique doré sur tranche, sans doute loin d’être fini.