Il est là en face de vous, avec sa voix grave, la mémoire précise, les mots justes, le ton direct et quatre décennies de carrière à partager : enregistrer un podcast avec
Dominique Vittet, c’est embarquer pour une vraie saga, celle de la course au large à la française.
Car “Mino” n’est pas que le routeur recherché qu’il est devenu, dispensant désormais son savoir aux marins engagés dans la
Mini Transat, la
Solitaire du Figaro ou le
Vendée Globe. A 63 ans, cet enfant de la banlieue parisienne a navigué sur tout ce qui flotte – ou presque.
Formé à Jeunesse & Marine, à Groix, Vittet suit des études d’animateur socio-culturel et, très vite, connaît la grande époque des multicoques géants du début des années 1980, avec une rencontre fondamentale pour lui :
Eugène Riguidel. Puis, il court la Mini Transat, et prend très vite goût à la compétition, quand l’époque est pour beaucoup, encore, à la bohème.
Il devient figariste à la fin des années 1980, confiant comme
Alain Gautier, que “
la Solitaire a guidé sa vie“. Il va s’y consacrer corps et âme durant 15 ans, parvenant à décrocher son “graal” en 1993, s’alignant 7 fois au départ de l’AG2R tout en participant à quantité de
Tour de France à la voile.
En 2002-2003, il participe à la
Coupe de l’America avec le Défi Areva et plonge dans la météo et les nouvelles technos, une expérience qui va structurer la suite de sa carrière. Il enchaîne ensuite avec les premières années du circuit
Class40, avant de courir après des records avec
Gitana.
40 ans après sa première course – La Baule-Dakar, en 1980 – Mino est toujours là, formant et partageant son expérience avec les nouvelles générations. Il n’a qu’un seul regret : ne pas avoir pu prendre le départ du Vendée Globe.