Il a fini le
Vendée Globe voilà un mois et il vous reçoit tranquillement dans sa cuisine, à peine entamé par 80 jours de course autour des trois caps. A peine fatigué, non plus, de répéter quelques pans de la course avant d’entrer dans les détails de son parcours.
Ainsi va
Charlie Dalin, 2e du Vendée Globe – mais premier sur la ligne – tout entier dévoré par la passion de la mer, des bateaux et de la course, piqué depuis un stage d’Optimist à 6 ans en presqu’île de Crozon.
A 36 ans, le skipper d’Apivia dévoile dans une conversation tranquille le parcours d’un jeune homme que pas grand-chose ne prédestinait à tutoyer le très haut niveau de la course au large. Mais l’on sent bien, tout au long de cet épisode de 2 heures, la détermination d’un garçon qui décide, dès l’adolescence, que sa vie se ferait sur l’eau.
Après quelques années en voile légère, il part étudier l’architecture navale à Southampton puis se jette dans le bouillon de culture de la
Mini, terminant 2e de la Mini Transat en 2009. Deux ans plus tard, il s’attaque au circuit
Figaro et au bout de 3 saisons, il s’installe sur le podium de la Solitaire pour ne plus le quitter – exploit unique – jusqu’en… 2018.
Ministe devenu figariste, il enchaîne en Imoca, bien entouré par des parrains comme
Yann Eliès,
François Gabart,
Pascal Bidégorry, avec toujours une obsession : apprendre, encore et toujours. Un apprentissage accéléré qui le mène à la victoire sur la
Transat Jacques Vabre 2019 puis à ce Vendée Globe hors norme qui semble d’ores et déjà digéré.
Charlie Dalin est déjà passé au coup d’après : la Jacques Vabre 2021, la Route du Rhum 2022… et le Vendée Globe 2024.