Avec 27 000 bateaux produits en quatre décennies, First est un nom qui a marqué plusieurs générations de régatiers. Du mythique First 30, le half-tonner sur plan André Mauric qui donna son nom à la lignée, jusqu’au First 50 dessiné par Philippe Briand, en passant par le légendaire First Class 8 de Jean-Marie Finot et Jacques Fauroux, à bord duquel nombre de coureurs firent leurs armes, la gamme course de Beneteau parle à tous les passionnés de voile de compétition.
Accaparé par son développement, le numéro 1 mondial de la plaisance avait un peu laissé sa marque de côté depuis les années 2010. Avant de se décider à la relancer. “On avait un joyau, un peu délaissé, avec encore une très bonne image, résume Luc Joëssel, chef de produit performance voile au sein du géant vendéen. Et, de son côté, notre réseau de concessionnaires nous mettait la pression : ils avaient gardé un très bon souvenir du succès commercial de la série des 31.7, 36.7, 40.7”
L’opportunité se présente à l’été 2018 avec le rachat de Seascape, le chantier créé par Kristian Hajnšek et Andraž Mihelin. Les deux entrepreneurs slovènes sont d’anciens coureurs de la Classe Mini, tout comme l’architecte de leurs bateaux, un certain Sam Manuard. Fortement influencés par leurs expériences en Mini 6.50, les trois hommes ont conçu quatre bateaux simples, rapides, transportables et accessibles, de 14 à 27 pieds. “Ils sont très bien équipés, avec un accastillage et un gréement courant haut de gamme, des mâts carbone sans pataras, des bouchains vifs, etc.” apprécie Luc Joëssel.
Surtout, ils fédèrent déjà une communauté de pratiquants qui se retrouvent sur de nombreux évènements dans toute l’Europe du nord. Et ça, pour Beneteau, c’est un argument-clé : “Aujourd’hui, nos clients n’achètent pas seulement un bateau, mais aussi des contenus et une expérience, explique Jean-François Pape, le directeur de la communication de Beneteau, arrivé quelques mois avant le rachat de Seascape. Désormais, nous communiquons autant sur les usages que sur le produit.”
Le chantier vendéen ne va donc pas se contenter de mettre les sportboats slovènes à ses couleurs : un véritable circuit pour les First 24 est lancé en 2019, avec des épreuves en Croatie, en Allemagne, au Danemark et en Italie. En France, la First Cup voit le jour, avec trois rendez-vous au Spi Ouest-France, au Grand Prix de l’Ecole navale et à la Beneteau Cup. L’objectif est de développer une communauté engagée de passionnés. Avec de vraies ambitions sportives : “On a rendu le First 24 monotype en écrivant des règles de classe, explique Luc Joëssel. Et on a mis à disposition de notre réseau une flotte de 15 bateaux, avec un semi-remorque d’assistance à terre.”
Les concessionnaires jouent le jeu, heureux de retourner sur l’eau, invitant clients, prospects mais aussi des coureurs de renom comme Jean-Luc Van Den Heede, Gaston Morvan ou Luc Pillot, champion olympique… et vainqueur de la première First Cup ! “On a toujours organisé des évènements pour les propriétaires, comme tout le monde, précise Jean-François Pape. Mais autour des First, il y a toujours eu un phénomène très tribal, on ne retrouve pas de client-type comme sur d’autres produits.”
La “tribu” se réunira donc au Nautic de Paris dimanche 8 décembre à 12h pour fêter le premier vainqueur de la First Cup. En attendant de connaître le programme 2020 !
Photo : Ana Šutej/Beneteau
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