Après une première édition remportée par Jean-Luc Van den Heede et qui aura vu 5 des 17 inscrits aller au bout de l’aventure, la Golden Globe Race retournera aux Sables d’Olonne : la ville et l’agglomération ont renouvelé mercredi dernier au Nautic de Paris le partenariat les liant à l’organisateur Don McIntyre. Ce dernier, qui a entre temps, annoncé le lancement d’une nouvelle course « vintage », The Ocean Globe Race, compte d’ici le 4 septembre 2022, date du départ de la deuxième Golden Globe Race, monter en puissance au niveau budget et organisation.
Un peu plus de dix mois après l’arrivée victorieuse de Jean-Luc Van den Heede au bout de 211 jours de mer, ce dernier était présent mercredi dernier au Nautic de Paris aux côtés de Yannick Moreau, maire des Sables d’Olonne et président de l‘agglomération sablaise, et de Don McIntyre, créateur et organisateur de la course, pour une conférence de presse de présentation de la deuxième édition de la Golden Globe Race, dont le départ sera donné le 4 septembre 2022. Conférence à l’issue de laquelle les deux parties ont renouvelé leur partenariat.
Pour les responsables sablais, cette reconduction s’est vite avérée naturelle : “Au regard des retombées médias et économiques, mais aussi de l’engouement populaire qui a vraiment été important, il n’y a pas eu d’hésitation, c’était presque une évidence”, confirme Nathalie Bohain, cheffe de projets développement territorial et fonds européens à l’agglomération. Les retombées en question ? Elles figurent dans une étude commandée au cabinet Meltwater : la valorisation des retombées médias de la course est estimée à 166 millions d’euros entre le 1er janvier 2016 et le 30 mai 2019, dont 16 millions pour la seule ville des Sables d’Olonne. Nathalie Bohain précise : “Sur la marque globale Golden Globe Race, on est effectivement à 16 millions d’euros, mais si on fait un focus uniquement sur la marque Les Sables d’Olonne, on est à 4 millions d’euros de valorisation en France et à l’étranger. Pour une première, c’est une très belle portée.”
La ville aura en outre accueilli 110 000 visiteurs, entre le départ et les arrivées, pour des retombées économiques importantes, même si elles n’ont pas fait l’objet d’une étude particulière. “Tous les hôtels étaient complets sur le week-end du départ, ce qui n’était pas le cas l’année précédente à la même période, et sur le week-end d’ouverture du village, 80% des hôtels affichaient complet alors qu’ils avaient tous des disponibilités en 2017″, poursuit Nathalie Bohain.
Ces retombées ont aussi bénéficié aux partenaires des skippers, notamment à la Matmut, sponsor-titre de Jean-Luc Van den Heede. Interrogé par Tip & Shaft, André Geffard, son vice-président, confirme : “Nous avions suivi Fabrice Amedeo sur le Vendée Globe, là, c’est sans commune mesure. Nous sommes largement récompensés, nous avons eu des retours médiatiques hors norme, dans le milieu de la voile et bien au-delà.” La Matmut, qui continuera de soutenir VDH en 2020 sur le championnat Osiris Atlantique, n’a pas été en mesure de nous donner de chiffres précis de ces retombées, pas plus qu’elle n’a souhaité communiquer sur son investissement dans cette aventure, mais le budget moyen estimé avant le départ se situait entre 150 000 et 300 000 euros.
Ce succès conduit aujourd’hui Don McIntyre à se montrer plus ambitieux en vue de la deuxième édition, dont le budget est considérablement revu à la hausse, de 2,4 millions d’euros sur la première (voir notre article) à “4,8-5 millions d’euros si nous remplissons nos objectifs”, précise l’Australien. Qui ajoute : “Nous cherchons maintenant un partenaire titre à hauteur de 2,2 millions euros, il y a de la place à côté pour quatre partenaires officiels à 150 000 euros et bien sûr des fournisseurs officiels pour moins. Aujourd’hui, les portes sont plus faciles à ouvrir. La marque Golden Globe Race est très forte, si un sponsor-titre se manifeste, il y a de quoi le satisfaire.”
L’agglomération et la ville des Sables d’Olonne vont également augmenter leurs investissements. Le conseil communautaire a ainsi voté le 5 juillet une convention dans laquelle l’agglomération s’engage à verser 350 000 euros (HT) à l’organisateur et la ville 100 000 euros. En 2018, la première avait investi 150 000 euros et la seconde avait fourni une aide logistique, le budget de l’organisation étant complété par 150 000 euros de partenariats extérieurs.
Un budget à la hausse qui permettra notamment d’étoffer l’équipe d’organisation – “de 300%”, dixit Don McIntyre. Et de d’améliorer la médiatisation de la course, maillon faible de la première édition, comme le reconnaît l’Australien : “Le manque d’images a été un problème, dû en bonne partie au fait que les marins n’y ont pas accordé de temps, trop absorbés par leur propre challenge. Au premier « drop point » à Lanzarote, je n’en croyais pas mes yeux, nous n’avions quasiment rien, c’était frustrant. Il va y avoir de gros changements dans ce domaine, les bateaux seront équipés de moyens numériques, certains de drones, il va y avoir un troisième « drop point » au Cap et les obligations des skippers figureront dans l’avis de course.”
A ce jour, ils sont 26 inscrits dans la classe Suhaili à un peu moins de 1 000 jours du départ, la limite étant fixée à 28 concurrents. Elle est de 7 dans la nouvelle classe Joshua, dont l’objectif est de faire revivre aux candidats à l’aventure l’odyssée de Bernard Moitessier sur une réplique monotype de son bateau, dont le premier exemplaire sera présenté avant le départ du prochain Vendée Globe.
Fort du succès de la Golden Globe Race, Don McIntyre s’est par ailleurs mis en tête de poursuivre dans cette veine « vintage » en lançant l’Ocean Globe Race, course autour du monde en équipage avec escales qui fera revivre l’esprit originel de la Whitbread. “Je l’imaginais déjà en 2014, en même temps que la Golden Globe Race. Finalement, je me suis dit : « Attendons de voir si la Golden Globe Race marche et si c’est le cas, on ira. » C’est ce que j’ai fait. Nous n’avons envoyé que trois communiqués de presse, et en 18 mois, 18 des 24 places en classe Rétro sont déjà prises. Et pour le nouveau Classic Challenge, nous avons déjà trois réservations de Whitbread 60 deux semaines après notre annonce. En supposant que ces bateaux prennent vraiment le départ, ce sera la plus grande course autour du monde en équipage de ces 30 dernières années !“
Photo : Christophe Favreau/Golden Globe Race
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