Après cinq ans d’absence, le Tour de Belle-Ile a fait son retour en 2024, avec une 12e édition qui, si elle a donné du fil à retordre aux équipages en raison de conditions météo musclées, a répondu aux attentes de son nouvel organisateur, OC Sport Pen Duick. “Avec 350 bateaux inscrits, nous avons quasiment retrouvé d’entrée le niveau de 2019, ce qui montre vraiment l’intérêt des participants et leur attachement à cet événement familial et convivial, différent de ceux, plus axés compétition, qui ont lieu à la même époque à La Trinité-sur-Mer”, confirme Philippine Collod, cheffe de projet Tour de Belle-Ile chez OC Sport Pen Duick.
Directeur de course d’une épreuve à laquelle, en tant que local de l’étape, il a participé maintes fois sous les couleurs d’Actual, Yves Le Blevec ajoute : “J’ai trouvé vraiment réjouissant de contribuer à la relance de ce qui est une vraie course pro-am, assez unique en France, qui permet à des plaisanciers de se retrouver sur la même ligne de départ que des bateaux participant à l’Arkea Ultim Challenge-Brest, au Vendée Globe ou à la Route du Rhum. Sachant que pour la moitié des plaisanciers, le Tour de Belle-Ile est la seule régate de l’année, ils viennent pour participer à un événement collectif et festif.”
Ce que confirme Didier Visbecq, ancien président de la Société Nautique de La Trinité, (SNT) et lui aussi fin connaisseur d’une épreuve qu’il dispute sur son J92 Esprit de Sel VI – il naviguera notamment cette année avec des membres du London Yacht Club : “Le format est très sympa, il permet de passer un bon moment en famille ou avec des amis. Le mélange d’équipages aguerris et de promeneurs du dimanche fait que c’est parfois chaud aux bouées, mais c’est ce qui fait le charme de ce genre de course, et le spectacle de la ligne de départ avec tous les bateaux est magique.”
Pour l’édition 2025, qui se déroulera du 9 au 11 mai, les organisateurs ont pour objectif de renforcer le côté accessible à tous et familial de l’événement. D’abord en simplifiant la procédure d’inscription : celle-ci se fera désormais par bateau – et non plus par équipier – tandis que les règles d’admissibilité sur les deux parcours seront conditionnées à l’armement de sécurité (côtier pour le P’tit Tour, semi-hauturier pour le Grand) et non plus à la taille des bateaux. “On veut faire en sorte que les participants n’aient pas besoin d’avoir une culture de la régate pour prendre le départ, faire le tour et être classés”, indique Yves Le Blevec qui souhaite également que “les classements soient saisis quasiment en temps réel pour que les gens aient leur ordre d’arrivée très rapidement”.
Du côté de l’organisation à terre, Philippine Collod annonce un village beaucoup plus grand et surtout plus convivial, grâce notamment aux « namers » des deux parcours, Axa Passion pour le Grand Tour, Suzuki pour le P’tit cette année. “Ces partenariats sont un gros point positif car ils vont nous permettre d’améliorer l’expérience village en proposant des animations pour les visiteurs, les participants et les familles, mais également des stands et une boutique officielle…”
De quoi également répondre aux attentes des équipes professionnelles, le Tour de Belle-Ile étant pour elles l’occasion d’inviter leurs partenaires pour leur faire partager l’événement à terre et en mer. A ce jour, 130 équipages sont d’ores et déjà inscrits à la 13e édition (pour les rejoindre, c’est ici), dont ceux d’Actual Ultim 3 et de Flo, l’ancien trimaran de Florence Arthaud, l’organisateur espérant accueillir toutes les catégories de course au large, notamment des Imoca pour qui ce serait la course de rentrée post-Vendée Globe.
Photos : Benoit Stichelbaut / Tour de Belle-Île