Lancé en 2008 par Aurélie et Romain Pilliard, le Tour de Belle-Île fait son retour cette année (3-5 mai), cinq ans après la dernière édition, courue en 2019. Et pour la première fois, c’est OC Sport Pen Duick, organisateur, entre autres, de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe, de The Transat CIC ou de la Solitaire du Figaro Paprec, qui est à la barre d’un événement qui, à ses plus belles heures, a réuni jusqu’à 500 bateaux sur une même ligne de départ.
“Nous avons toujours regardé le Tour de Belle-Île avec intérêt et quand ses fondateurs ont manifesté l’envie de passer la main, nous nous sommes positionnés, parce que cette épreuve est à la croisée des activités et des savoir-faire du groupe OC Sport, à savoir l’organisation d’épreuves nautiques professionnelles d’une part, d’événements un peu plus grand public de l’autre, comme des marathons ou triathlons”, explique Joseph Bizard, directeur général d’OC Sport Pen Duick.
Nouveau directeur de course, Yves Le Blevec, qui a couru plusieurs éditions, résume ce qui fait à ses yeux l’attrait du Tour de Belle-Île : “Déjà, ça se passe à la maison, sourit-il. Mais même si ce n’était pas le cas, je viendrais très volontiers, car si la vocation de nos bateaux est de courir au large, je pense que c’est nécessaire qu’ils participent de temps en temps à des événements réunissant toutes sortes de bateaux et de pratiquants, des très pros aux très amateurs, en passant par les semi-pros et les amateurs éclairés, pour un vrai moment de nautisme partagé. Le Tour de Belle-Île est la seule course pro-am en France sur laquelle tu mélanges tout ce monde sur une seule et même ligne de départ, la symbolique est très forte, la photo aussi d’ailleurs !“
Les ambitions pour cette édition 2024 ? “Le premier objectif est de redonner ses lettres de noblesse à l’événement, donc de proposer aux participants les ingrédients qui ont fait son succès, à savoir une grande régate avec un nombre de bateaux important sur la ligne et une belle fête à terre”, répond Joseph Bizard. “On ne va pas changer une formule qui gagne, on veut garder l’esprit originel de l’épreuve, son authenticité et sa convivialité”, ajoute Philippine Collod, cheffe de projet.
Le village de course, devant la capitainerie de La Trinité-sur-Mer, sera organisé autour d’une tente de 200 m2, prolongée par une terrasse de 100 m2, ouverte à partir du vendredi 3 mai, 10h, jusqu’au dimanche 5, 17h. Les moments forts seront le briefing skippers le vendredi à 17h, la soirée officielle, toujours prisée des participants, le samedi entre 19h et 1h du matin, avant la remise des prix le dimanche en fin de matinée.
Comme sur les éditions précédentes, deux parcours seront proposés : le Grand Tour, de 42 milles, pour les bateaux équipés en semi-hauturier, et le P’tit Tour de 37 milles pour ceux en côtier. Combien seront-ils pour cette édition ? “A un mois du départ, nous avons 280 inscrits [les inscriptions ferment le 30 avril, NDLR], ce qui est très encourageant, nous espérons dépasser la barre des 300, voire des 350″, répond Philippine Collod.
Parmi eux, sont annoncés Sails of Change (Yann Guichard), Actual Ultim 3 (Anthony Marchand), l’Orma 60 Sensation Océan (Alain Gautier), quadruple vainqueur de l’épreuve, ainsi que quelques Ocean Fifty et des bateaux français de retour de l’Ocean Globe Race. “Comme la course est un peu sortie ces dernières années du calendrier de ceux qui avaient l’habitude de venir, on peut vraiment parler d’une édition de relance, mais à terme, l’objectif sera de renouer avec les 500 bateaux, voire plus“, affirme Yves Le Blevec.
Une ambition partagée par Joseph Bizard qui compte bien faire grandir l’épreuve : “Le Tour de Belle-Île est une très belle marque, mais on a beaucoup de travail, notamment en termes de promotion et de communication, pour remettre l’événement dans le paysage nautique. Avec le Groupe Télégramme à nos cotés, nous avons le temps pour installer durablement cette épreuve, mais il est impératif de bien réussir cette première.”
Photo : Polaryse