C’est une tradition bien ancrée chez Plastimo : l’entreprise lorientaise, spécialisée, notamment, dans la sécurité en mer, s’appuie depuis des années sur des collaborations poussées avec des marins professionnels, particulièrement les coureurs au large. “Le retour d’expérience fait partie de notre ADN. Pour innover, nous sommes curieux et toujours dans l’échange avec nos clients d’élite”, explique le directeur marketing, Frédéric Blaudeau.
La mésaventure vécue lors du dernier Vendée Globe par Kevin Escoffier, qui a vu son Imoca PRB couler en trois minutes avant d’être finalement secouru par Jean Le Cam, a ainsi permis de tirer de précieux enseignements.
“Nos portes lui ont été grandes ouvertes, il avait des choses à nous dire et nous avions très envie de l’écouter. Un tel retour d’expérience sur une situation extrême vécue en mer est forcément bénéfique pour nous permettre d’évoluer”, poursuit Fréderic Blaudeau.
Les échanges entre le Malouin et l’entreprise lorientaise ont ainsi donné lieu à la conception d’un nouveau radeau de survie équipant en avant-première la classe Imoca, qui intègre désormais une VHF avec GPS intégré, une balise AIS et un transpondeur radar. Ils ont également contribué au rapprochement entre la classe et Plastimo, qui en est aujourd’hui le partenaire sécurité, comme pour la classe Figaro Beneteau.
Plastimo, qui équipe une grande majorité de la flotte de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe (100% des Ultims, 80% des Imoca, 70% des Ocean Fifty et des Class40…) a également noué des partenariats sécurité avec des skippers comme Yoann Richomme, Damien Seguin, Antoine Carpentier, François Gabart, Armel Le Cléac’h, Kevin Escoffier…
Autre exemple : pour la conception de sa dernière innovation, le gilet de sauvetage Super Light Racing 196, la cellule recherche et développement de Plastimo a fait tester des prototypes à Kevin Escoffier, François Gabart et des ministes, mais également à des commandos de la marine nationale.
“François et Kevin nous ont fait des demandes pour que le gilet dégonflé soit plus ergonomique, afin d’avoir une meilleure capacité de mouvement, et pour qu’une fois gonflé, le support de tête soit plus confortable de façon à limiter la fatigue, raconte Moïse Arribard, responsable recherche et développement de Plastimo. Les commandos nous ont quant à eux suggéré que les gilets puissent se dégonfler. François a trouvé ça très bien, car lors d’un chavirage, il peut rester bloqué sous le trampoline si le gilet est gonflé.”
Résultat de cette démarche collaborative, le gilet SLR 196 est disponible pour tous à un tarif, abordable pour ce type de produit, de 200 euros : “Nous souhaitons être reconnus par l’élite, mais rendre accessible à tous le fruit de nos recherches et de nos partages d’expériences. On veut faire avancer la sécurité en mer en général”, explique Fréderic Blaudeau.
Dans le même ordre d’idée, Plastimo a organisé une master class intitulée Safety First, avec notamment – encore lui – Kevin Escoffier : “Des plaisanciers de différents profils ont pu participer à des exercices de sauvetage avec le matériel Plastimo. Ils ont ainsi pu apprendre de l’expérience en situation réelle et nous avons pu bénéficier de leurs retours… C’est gagnant-gagnant !” se réjouit Fréderic Blaudeau.
Photo : Eloi Stichelbaut – polaRYSE