Bien connue dans le monde la course au large pour son expertise en matière d’électronique embarquée et de gestion de la data, la société Pixel sur Mer a déjà installé plus d’une centaine de ses boîtiers Exocet à bord d’Imoca, d’Ultims ou de grands yachts de course, qui répondent à des besoins précis : pilotage automatique, enregistrement et gestion des données, contrôle de vol…
La famille de ces boîtiers compacts, durcis et colorés, s’enrichit cette année d’un modèle rouge, dédié à la sécurité et baptisé Exocet Safety. “Mon passé de coureur m’a d’abord conduit à m’intéresser à la performance, raconte Jean-François Cuzon, fondateur en 2008 de l’entreprise lorientaise qui emploie aujourd’hui 25 salariés. Mais les bateaux de course au large devenant de plus en plus complexes et exigeants, la veille visuelle et la surveillance s’en trouvent parfois altérées, d’où la nécessité de développer cet outil spécifique. Nous avons aussi constaté que des demandes émergeaient d’autres milieux pour un boîtier accessible et exclusivement dédié à la sécurité sous toutes ses formes.”
Exocet Safety est ainsi accessible à bord à partir d’une interface web qui fonctionne sur smartphone, tablette et écrans compatibles et regroupe toutes les informations des instruments et capteurs du bord. Etanche, il ne pèse que 400 grammes et consomme moins de 0,2 ampère. Il propose des alarmes personnalisables, visuelles ou vocales dans la langue native du skipper, pouvant conduire à des actions correctives (action sur le pilote, choqué des écoutes…).
“C’est un outil évolutif, avec des fonctions de base, auxquelles le skipper peut ensuite ajouter des packs de capteurs et d’actions, comme l’intrusion d’eau, l’anti-chavirage, l’évitement d’obstacles ou l’homme à la mer”, précise Jean-François Cuzon. En plus d’ajouter de nouvelles fonctionnalités, Exocet Safety réunit dans un même boîtier toutes les données relatives à la sécurité, éparpillées généralement sur plusieurs appareils, ce qui peut être source de confusion ou de mauvaise interprétation des alarmes.
“50% de la technologie était déjà présente sur nos autres boîtiers qui sont parfaitement éprouvés, mais il a fallu continuer à innover et faire beaucoup de développement en interne pour rendre cet Exocet intuitif et accessible”, explique de son côté Vincent Drévillon, responsable des programmes scientifiques et du développement chez Pixel sur Mer.
Le marché de ce boîtier disponible dès aujourd’hui en pré-commande et livrable à partir du mois de juin, excède largement la sphère de la compétition et va intéresser aussi bien la grande plaisance que les marines professionnelles (pêche, transport à passagers, navires de travail…). Une déclinaison destinée aux bateaux à moteurs est actuellement à l’étude, de même qu’une interface sur les montres connectées.
Photo : Pixel sur Mer