Bien décidée à s’installer sur le marché très concurrentiel de la course en France, la voilerie italienne OneSails, qui a ouvert en septembre dernier un plancher en Bretagne, au Crouesty (voir notre article), lance parallèlement un vaste plan de communication de deux ans à l’adresse des régatiers, dans toutes les séries habitables.
“Nous allons monter un team OneSails en équipant à prix coûtant deux bateaux dans chacune des séries habitables qui comptent sur le marché. L’idée est de trouver des projets gagnants ou des skippers à bonne visibilité qui pourront faire rayonner la marque”, annonce Franck Perrier, qui co-dirige la voilerie du Crouesty. Ce dernier vise large : des Mini 6.50 aux Class40 en passant par les bateaux jaugés IRC 1 à 5 – en équipage, duo ou solo -, les Osiris, Multi 2000 et Figaro Beneteau.
Soit une vingtaine de jeux de voiles pour une valeur “d’au moins 600 000 euros sur tout le programme”, selon Franck Perrier. “Ça signifie pour nous un investissement net de plus de 150 000 euros par an. A l’abandon de marge, s’ajoutent le temps de conception ainsi que l’accompagnement et l’immobilisation du plancher. A notre échelle, c’est un gros effort, mais nous pensons que la marque OneSails et ses technologies – qu’il s’agisse de la membrane filmless 4T ou des voiles sans câble (voir notre article) – le méritent largement.”
Des contacts sérieux ont déjà été noués en Mini 6.50 et en IRC, série que connaît bien Franck Perrier, membre actif de l’UNCL, chargé de sélectionner les candidats. Pour les autres supports, la voilerie compte faire ses choix en mettant en place un jury composé de l’équipe OneSails Atlantique (7 salariés, dont 3 navigants), mais aussi de Flavio Formosa, responsable du design pour l’ensemble du groupe, qui recevra l’appui de Conrad Colman.
Finisher du Vendée Globe 2016 (16e), le Néo-Zélandais installé à Lorient, “très impressionné par l’état remarquable des voiles OneSails d’Ari Huusela à son arrivée du Vendée Globe après plus de 115 jours de mer”, explique : “Je crois très fort au projet. La première bonne idée, c’est d’équiper deux bateaux par classe car cela permet des comparaisons techniques d’un support à l’autre et ça double les chances de performer. Ensuite, intégrer aussi bien l’IRC que la course au large montre que la voilerie peut répondre à des cahiers des charges très différents.”
Pour bien marquer son ambition, OneSails Atlantique compte contractualiser avec ses futurs ambassadeurs : “Il ne s’agit pas de prendre un avocat à chaque fois, mais c’est important de fixer le cadre des uns et des autres. De notre côté, l’effort de conception et de fabrication pour réaliser les meilleurs produits à prix coûtant ; du côté des skippers, le droit à l’image et l’engagement sur un programme de courses.”
Franck Perrier promet en outre un accompagnement personnalisé des candidats retenus par les navigants de la voilerie et des « performers » spécialisés dans certaines séries, recrutés sur des régates clés. Dont Conrad Colman, candidat déclaré au prochain Vendée Globe.
Pour participer au programme, contactez Franck Perrier
Photo : OneSails
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