Le dériveur conçu par Reverso tient dans le coffre d'un break

[Article sponsorisé] Comment Reverso s’inspire de la course au large

Il a beau être ex pilote d’Airbus A320 versé dans l’entrepreneuriat, Antoine Simon est surtout un fondu de glisse et de vent. Alors, en ces lendemains de déconfinement, la voix est claire, malgré la distance depuis La Réunion, où il vient de tourner des images : “Hier sur le lagon, il y avait des planches, des kites, des foils… et un Reverso. Ça fait du bien !

Le Reverso, il pourrait en parler des heures. Un concept unique de dériveur démontable, qui tient dans le coffre d’un break et s’assemble en 2 minutes chrono, vidéo à l’appui. Une idée venue au milieu des années 2010 à cet ancien entraîneur fédéral pour solutionner un problème universel chez les marins : « Sailing is cool, owning a boat is complicated ». Puisque trouver une place de port ou parquer son dériveur est un casse-tête, pourquoi ne pas le stocker chez soi ? “Notre objectif, c’est de casser le plafond de verre de la propriété“, résume-t-il simplement.

Pas question, pour autant, de pondre un engin en plastique de plus. Biberonné à la compétition – il a beaucoup couru, dernièrement en Viper 16 -, Antoine Simon va s’inspirer massivement de la course au large pour concevoir Reverso, en 2016. “Notre pitch de départ, rappelle-t-il, c’était de proposer un mini Imoca, un vrai kart qui offre des sensations de glisse et de pilotage.” A commencer par l’esthétique : avec son étrave inversée, sa GV à corne, ses bouchains marqués et son maître-bau reculé et hypertrophié – 1,45 mètre de large pour 3,40 mètres de long ! – , Reverso coche toutes les cases du design contemporain.

Confiée à un jeune architecte naval issu de la course, qui oeuvre aujourd’hui essentiellement dans la glisse – Charles Bertrand, designer chez F-One -, la carène de Reverso, large et plate, donne une machine stable et planante, qui autorise beaucoup de contrôle pour aller jouer dans la houle : “On a dessiné et construit cinq versions pour aboutir à la carène équilibrée qu’on voulait“, raconte l’intéressé. “Dans la phase initiale, on a aussi travaillé avec Yvan Noblet, constructeur-coureur en Mini et en Class40“, complète Antoine Simon, qui suit de près le secteur de la voile de course.

Côté matériaux, la filiation avec la compétition est la même : Reverso est fabriqué chez Ouest Composites, entre Auray et La Trinité-sur-Mer, en sandwich par infusion sous vide – “Ce qui nous permet d’avoir les quatre sections démontables de la coque qui pèsent entre 8 et 17 kilos pour la plus grande“, souligne David Goulet, directeur technique de Reverso. L’ensemble est ensuite mis sous tension par des sangles Dyneema.

Le mât – 2,9, kilos – est en carbone ; la GV, produite par Delta, est en membrane ; le gréement courant Lancelin est mateloté de près par David Goulet – également fondateur d’Accastilight -, sans parler des évents en Gore-Tex pour réguler automatiquement la pression interne de la coque !

On a la même exigence que dans le monde de la course, penser chaque détail pour l’efficacité et l’ergonomie“, explique Antoine Simon. Résultat des courses : 125 exemplaires vendus dans 16 pays et 5 continents depuis 2017. “Et c’est en train de repartir fort après une petite pause pendant le confinement, on a vendu 5 bateaux [à 9 600 € TTC, NDLR] cette semaine. Je pense que notre proposition est en phase avec l’époque : on offre de la simplicité, un engagement minimal et beaucoup de sensations.

Photo : Robin Christol


Contenu proposé par   Logo Reverso Project

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