L’année dernière à la mi-novembre, 18 630 professionnels de 130 nationalités différentes se sont réunis durant trois jours dans 11 halls regroupant plus de 1 500 exposants… Le tout avec une spécificité majeure : une approche strictement B to B, qui en fait le plus grand salon professionnel maritime au monde. Bienvenue au Metstrade d’Amsterdam, le rendez-vous annuel incontournable des équipementiers, dont la prochaine édition se tient du 19 au 21 novembre.
“C’est simple, si un produit de l’industrie nautique n’est pas présenté au Metstrade, c’est qu’il n’existe probablement pas, résume Niels Klarenbeek, directeur de cet événement créé en 1988. Il ne s’agit pas seulement d’une exposition de produits, c’est un concentré d’échanges et de rencontres où se dessine l’avenir de l’industrie maritime.”
Pour les entreprises françaises qui cherchent à développer leur activité à l’international, le rendez-vous néerlandais est un passage obligé. “C’est toujours dur d’évaluer les retombées d’un salon, mais le Mets, c’est sans équivalent. On peut y faire trois quarts de notre chiffre d’affaires annuel, les opportunités business sont partout et tous les acheteurs, qu’on essaie parfois de voir depuis plusieurs années, sont là”, résume Tanguy de Larminat, directeur général de l’accastilleur Karver.
Certes, l’événement représente un investissement financier et logistique conséquent – “Il faut compter entre 20 et 25 000 euros, dont 15 000 pour le stand, explique Jean-François Cuzon, patron de Pixel sur Mer – mais ne pas y être du tout, c’est sortir des radars et rater forcément des opportunités professionnelles majeures”. Ce dernier, qui, pour partager les coûts, a décidé cette année de faire partie du pavillon de la Bretagne Sailing Valley, réunissant plusieurs entreprises bretonnes, profite aussi de l’événement pour “faire de la veille sur la concurrence“.
Mais attention, le salon se prépare en amont ! “Il faut caler des rendez-vous avec les acheteurs et fournisseurs, car tout le monde est pressé au Mets !” conseille Jean-François Cuzon. “Comme ce n’est que sur trois jours, tout va très vite, il y a une obligation d’efficacité et on va tous à l’essentiel”, confirme Tanguy de Larminat. L’activité est d’autant plus soutenue que le salon organise en parallèle de nombreux événements, conférences, ateliers et démonstrations, qui mettent tout particulièrement l’accent sur l’innovation.
Chaque année depuis 1991, les très convoités DAME Design Awards récompensent ainsi les produits les plus innovants et les plus performants du secteur. “On participe toujours à ce concours, ça crée de l’attractivité autour de la marque et c’est assez rare qu’on ne ressorte avec aucun prix”, sourit Tanguy de Larminat. Et le directeur général de Karver de promettre “quelques trucs sympas à montrer” lors de l’édition 2024, au cours de laquelle quelque 120 entreprises françaises exposeront.
Cette affluence fait de la France, depuis 2021, le pavillon national le mieux représenté du Mets, grâce notamment au travail mené par la Fédération des industries nautiques (FIN). “Le point culminant de ce partenariat est la « Soirée Française », une réception bien connue sur le salon, au cours de laquelle se rencontrent tous les leaders du secteur”, souligne Niels Klarenbeek.
La prochaine édition du Mets mettra l’accent sur le développement durable, avec des sessions dédiées aux solutions et technologies nouvellement mises en œuvre dans le secteur. Elle sera par ailleurs marquée par des nouveautés de taille, puisque RAI Amsterdam, propriétaire du Mets, a repris l’organisation du Superyacht Forum, qui aura lieu les 18 et 19 novembre avec comme mot d’ordre : Think Ahead. Le salon accueillera enfin pour la première fois le Yacht Racing Forum (20-22 novembre), rendez-vous annuel de l’écosystème de la voile de compétition, qui réunira de prestigieux speakers, “dont, cette année, la présence de Terry Hutchinson, légende de la voile et skipper du défi American Magic, ce qui ne manquera pas d’en faire un événement exceptionnel”, se réjouit le directeur du Mets.
Photo : Metstrade