Chaque jour, ingénieurs indépendants, teams de course au large, PME et ETI du secteur nautique redoublent d’inventivité pour faire progresser leur industrie. A ce titre, tous ces acteurs peuvent bénéficier d’un crédit impôt recherche (CIR), le dispositif fiscal créé voilà tout juste 40 ans pour favoriser la recherche et le développement. Mais pour y parvenir, il faut présenter un dossier complexe, dont la constitution dans la jungle administrative peut vite paraître comme la mer à boire.
C’est justement pour aider tous ces porteurs de projets, peu importe leur taille, que l’entreprise nantaise Talweg s’est lancée en juillet 2021. Passionné de course au large et lui-même ancien coureur espoir, son fondateur, Vincent Guého, s’est donné pour mission d’accompagner son secteur de prédilection dans le délicat et méconnu processus de financement public de l’innovation. Ses atouts ? “Avoir un pied dans le scientifique, un pied dans le juridique et un pied dans la comptabilité“, répond-il.
Après un parcours universitaire dans la modélisation mécanique numérique, Vincent Guého s’est en effet réorienté vers les métiers du conseil et de l’accompagnement entrepreneurial. Sa méthode de travail : identification des projets innovants, analyse des aides publiques adaptées, accompagnement pour la structuration et rédaction des dossiers scientifiques, traitement des éléments comptables… Sans oublier la veille fiscale et législative pour surveiller l’évolution de la jurisprudence et des différents dispositifs d’aides indirectes au financement de la R&D.
Une expertise qu’il n’hésite pas à associer à des partenaires de confiance, comme le cabinet d’avocats Avoxa, qui l’épaule sur la partie juridique. “L’objectif, c’est de s’assurer que nos clients soient accompagnés de A à Z dans ce processus qui peut prendre énormément de temps, d’énergie et de stress quand on s’y lance seul et sans expérience”, résume l’entrepreneur, qui dispose d’un bureau à Lorient, au cœur de la Sailing Valley.
Talweg travaille ainsi aujourd’hui pour une vingtaine de clients, qui vont de skippers, à l’instar de Benjamin Dutreux, à des entreprises phares du secteur de la voile de compétition, comme les grandes voileries, Nautix ou Lorima. “Ce qu’on apprécie avec Talweg, c’est que le travail est sérieux et progressif tout au long de l’année, avec une vraie connaissance de nos process si spécifiques, résume ainsi Yann Cadart, directeur général de Lorima, client de la jeune entreprise depuis 2021. On est toujours dans l’anticipation grâce à des points réguliers, ce qui promet d’obtenir des dossiers bien ficelés et complets, sans coup de pression en cas d’éventuelle procédure de contrôle.”
Une satisfaction partagée par Frédéric Fourreau, directeur général de l’Institut Régional des Matériaux Avancés (IRMA), spécialisé dans la fabrication additive plastique et composite en petite série. “Quand on a une question, on est sûrs d’avoir une réponse en 24 heures“, salue celui qui, en trois ans, a fait appel à Talweg sur des sujets aussi variés que la mise au point de nouvelles âmes de planches de surf ou des filets de pêche biodégradables. Avant d’ajouter : “Très vite, ça nous a fait réaliser des économies importantes qui nous ont permis de poursuivre notre développement et obtenir un vrai revenu financier pour la recherche.” Des économies qui, selon la taille des projets, peuvent se monter à des dizaines, voire des centaines de milliers d’euros.
Photo : Charles Drapeau / GUYOT environnement / Water Family
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