Karver

La saga Karver, épisode 1 : “2003-2005 : Un doublé d’entrée !” – article sponsorisé

Pour fêter les 20 ans de Karver, Tip & Shaft retrace l’histoire de cette entreprise d’accastillage 100 % française, de sa création, en 2003, à aujourd’hui, avec ses hauts et ses bas, ses succès et ses échecs, ses équipes, ses coureurs, ses produits, ses rachats, ses moments clés… Ce premier épisode raconte la création de l’entreprise et ses premières années, notamment marquées par un doublé sur le Vendée Globe 2004-2005.

L’histoire commence au début des années 2000. Marin Clausin travaille dans l’entreprise créée par son père, Profurl, qui est à l’époque leader sur le marché des enrouleurs. “Il a revendu la société au groupe Wichard en 2002 et j’étais censé rester en tant que responsable du bureau d’études, raconte Marin. Finalement, je n’étais pas satisfait de la route que prenait Profurl, à savoir quasiment sortir du secteur de la course qui justement était celui qui m’intéressait le plus. J’ai donc démissionné.

 

Un méchant dans James Bond

 

Fort de son expérience chez Profurl, Marin, qui n’a pas encore 30 ans, décide de créer sa propre entreprise, en 2003. Avec son frère cadet Quentin, ils cherchent un nom pour la nouvelle entité et sont inspirés par le méchant dans le 18e opus de James Bond Demain ne meurt jamais, un dénommé “Carver”. “On cherchait une appellation à consonance forte, internationale. Carver sonnait bien. On a mis un “K” au début du mot et la marque était née !” résume Marin Clausin.Le fondateur de Karver loue un petit bureau à Versailles. Il dessine une première gamme d’emmagasineurs pour équiper les Imoca et les Orma et imagine la poulie à transfiler, devenue emblématique de la marque. “C’était le tout début des poulies à accroche textile, j’avais un peu d’avance sur la concurrence, souligne Marin. J’ai démarché des coureurs comme Vincent Riou, Jean Le Cam, Dominique Wavre et Yves Parlier. Ils ont tous signé d’emblée, séduits par mes produits deux fois moins lourds que ceux des autres marques.

Le fondateur de Karver constitue une petite équipe autour de lui. Il embauche notamment un ami de ses années au lycée, Tanguy de Lamotte. Architecte de formation, ce dernier construit alors son bateau pour la Mini Transat 2005. “Marin m’a présenté les premiers dessins de la poulie ronde à transfiler, j’ai d’emblée été emballé, se remémore Tanguy. J’ai fait partie des premiers actionnaires de Karver. J’occupais un poste de technico-commercial. J’allais sur les pontons pour présenter les produits, les livrer, les installer. Je testais les prototypes de poulies sur mon Mini. On était complémentaires avec Marin : il avait le sens de la faisabilité industrielle des pièces, et moi le sens de l’utilisation de celles-ci sur le bateau.

En charge de l’aspect financier, François de Sivry fait aussi partie des tout premiers acteurs de l’aventure Karver. “Avec Marin, nous avons fait le constat d’une rupture sur le marché, dit-il. Les bateaux commençaient à beaucoup progresser en matière de design mais l’accastillage restait très fonctionnel. Nous avions la conviction qu’en proposant des produits très design on parviendrait à se démarquer et à se faire une place sur le marché. Nous avons également mené un important travail sur la marque, avec une charte graphique puissante et moderne.

 

Le Vendée Globe 2004-2005, un premier tournant

 

L’activité se développe rapidement et le bureau des débuts devient trop étroit. Karver s’installe d’abord dans un hangar à une vingtaine de kilomètres de Versailles, avant de s’implanter à Honfleur. Pour le Vendée Globe 2004-2005, l’entreprise équipe Vincent Riou (émerillons) ainsi que Jean Le Cam et Dominique Wavre (emmagasineurs). “Pendant trois mois j’ai mal dormi car si les produits cassaient sur cette course majeure, la boîte coulait d’emblée, se souvient Marin. Au final, Riou a remporté cette édition du Vendée Globe devant Le Cam !Dans la foulée, les commandes tombent comme des petits pains. “Beaucoup de coureurs m’ont consulté et ont adopté les produits Karver. En 2005, nous étions déjà capables de proposer une gamme complète d’emmagasineurs et de poulies sur des bateaux de 6 à 20 mètres. Nos produits étaient légers, compacts, techniques, tout en gardant des prix concurrentiels.” Durant ces premières années d’existence, on retrouve déjà la marque de fabrique de Karver, à savoir un ADN fort autour de la performance, l’innovation, le design et le service.

Avec une conviction, jamais remise en cause : ce qui est bon pour la course l’est forcément pour la plaisance si le produit reste accessible, à la fois en termes de prix et d’utilisation.

 

Photo : DR


Contenu proposé parKarver sailing experience

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