Ce 56e épisode de Pos. Report reçoit trois invités dont l’objectif est de s’aligner pour la première fois au départ du
Vendée Globe en 2024 :
Violette Dorange, Tanguy Le Turquais et Louis Duc.
Tous commencent par faire leur bilan de la saison 2021 : engagée sur le circuit
Figaro Beneteau, Violette Dorange, parle de « mission accomplie », après sa 19e place sur sa deuxième Solitaire ; Tanguy Le Turquais, qui disputait sa cinquième saison en Figaro, se réjouit de son côté de sa deuxième place, avec Corentin Douguet, sur la
Transat Concarneau-Saint-Barth, « la grande réussite de la saison », de son podium sur la
Solo Guy Cotten, mais confie sa « déception » de sa 14e place sur la
Solitaire en raison d’une étape manquée.
Quant à Louis Duc, il raconte son « année de folie », au cours de laquelle il a réussi à remettre sur pied l’ancien Imoca de Clément Giraud (partiellement détruit dans un incendie avant la Jacques Vabre 2019) avant de s’élancer sur la
Jacques Vabre avec
Marie Tabarly et une 14e place à la clé. « C’était à la fois inimaginable au lancement du projet d’être au départ de la Jacques Vabre et d’y être compétitif », confie le Normand. Qui a cependant déchanté, puisque son Imoca, mené par une partie son équipe, a démâté lors du convoyage retour, obligeant le skipper à se démener pour faire en sorte qu’il soit ramené à bon port et à trouver un mât de rechange, denrée rare dans un marché sous tension.
Nos invités détaillent ensuite leurs projets de Vendée Globe respectifs : Violette Dorange, qui a prévu de continuer en Figaro cette année, compte ensuite louer Hubert (ex Yes We Cam !) à
Jean Le Cam, qui va l’accompagner sportivement et techniquement au sein d’un « petit collectif » également composé de Benjamin Ferré et d’Eric Bellion. Elle vise un budget annuel de 1,5 million d’euros et se dit « quasi sûre que le projet va partir. » Tanguy Le Turquais, qui a choisi de plaquer le circuit Figaro pour aller au bout de son rêve de Vendée Globe, raconte le montage financier qui lui a permis de racheter Groupe Apicil à Damien Seguin, « une super aubaine », mais aussi l’impression de « sauter de l’avion sans parachute » dans la mesure où il lui faut désormais trouver des partenaires, avec dans le viseur la Route du Rhum cette année.
Cette problématique d’achat d’un bateau d’occasion a également été au centre des préoccupations de Louis Duc, d’autant qu’il a au départ fait l’acquisition d’une « épave » dont il a financé la reconstruction grâce à un financement participatif de 300 000 euros. Lui aussi vise le Rhum, pour lequel il s’est inscrit très tôt, comme Tanguy Le Turquais, les places étant limitées (25). Nous finissons justement par aborder ces questions de qualification et de course aux milles en vue du Vendée Globe, qui sont pour nos trois invités de vrais sujets de préoccupation.